
Quand ca veut pas, ca veut pas
Le mental en trail ; C’est une donne vital pour la réussite en épreuve d’endurance.
On peut se sentir bien pendant la course ou les entrainements et sans prévenir, un coup de moins bien se fait sentir.
Il nous est tous arrivé cette situation ou un coup de chaud, une petite fringale ou un début de blessure baisse votre énergie et surtout votre rythme.
Hier, alors que les conditions étaient plutôt bonnes, un peu de fraicheur, soleil mais pas trop, le début de notre sortie longue commence mal.
La 1ere bosse de 300m passe plutôt bien, mais je me sens un peu barbouillé dans la relance sur la descente. Après 1 heure de course, pas moyen de d’avaler une seule gorgée. Après la 2e heure, je commence à rendre mon petit dej. Là, rien ne va plus.
Obligé de marcher un peu et essayer de boire un peu car sans eau, on ne peut pas avancer. En marchant un peu, je sens que ca va mieux mais les jambes commencent à être en bois. La fatigue devient de plus en plus inquiétante.
Je commence à gamberger. Je ne peux plus avancer. Je me demande comment faire 330 km alors qu’ apres 20 km, je ne suis en mesure de mettre un pied devant l’autre. Tout mon corps me fait mal, les hanches, les mollets, la tete.
Il y a des jours, quand ca veut pas, ca veut pas.
Mais je pense à ces moments pendant les ultra ou on ne se sent plus capable d’avancer. Cette situation je la connais. Et pourtant, meme si je sais qu’un mauvais passage peut etre rapidement oublié, c’est difficile à vivre.
je me remémore cette incroyable UTMB 2016 ou Ludovic Pommeret est sur le point d’abandonner, pointé à la 50e place avec des mots d’estomac. Il reprend petit à petit le dessus et fini par retrouver son rythme et passer un a un les concurrents.
Il finit par passer le jeune Zach Miller pour gagner cette course mythique.
C’est le genre d’exemple qu’il faut garder en mémoire pour tenter d’oublier ces moments de faiblesse qui plombent le moral.
Pour finir, pas d’entrainement pour moi ce dimanche alors qu’Andrea est partie faire une belle boucle de 18 km. Je m’en tire avec pas mal avec juste des courbatures aux jambes et bas du dos. Un peu de fatigue générale due à la déshydratation car au final meme en marchant 1h, nous finissons 29 km et 1.200 mD+ en 4h00, le tout avec moins d’1 l d’eau avalé…
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